biographie
Castelmassa, 1939 – Celleno, 2017
Enrico Castellani était un artiste italien, l’un des principaux protagonistes de la recherche artistique d’après-guerre. Il étudie jusqu’en 1956 la peinture et la sculpture à l’Académie des Beaux-Arts de Bruxelles ainsi que l’architecture à l’Ecole Nationale Supérieure, également en Belgique.
En 1957, l’artiste retourne en Italie. Il s’installe à Milan et entre en contact avec les principaux représentants de l’avant-garde italienne: Lucio Fontana, Vincenzo Agnetto et surtout Piero Manzoni, avec lequel il se lie d’amitié.
Avec ce dernier, il ouvre en décembre 1959 la galerie Azimut et fait paraître un journal du même nom. Dans cette revue, les deux artistes s’opposent à l’Art Informel et militent pour un nouveau langage pictural.
Castellani rejette l’art mimétique, en affirmant que la lumière, l’ombre ou l’espace doit être contenu dans l’oeuvre elle-même sans être représentés à l’aide de moyens descriptifs. C’est dans ce contexte qu’il réalise ses premières Superficie, emblématiques de son travail. Celles-ci consistent en toiles monochromes, enfoncées ou soulevées à l’aide de clous disposés derrière l’oeuvre.
Castellani donne ainsi relief et saillie à ces surfaces planes, tout en créant de saisissants jeux d’ombre et de lumière. Ces oeuvres d’une radicale nouveauté suscitent bientôt l’intérêt d’artistes internationaux, avec lesquels il entre en contact.
Robert Rauschenberg, Jasper Johns collaborent ainsi au journal Azimut en y publiant des illustrations ; Castellani prend part, en 1960, à l’exposition « La nouvelle conception artistique », aux côtés d’Yves Klein et des artistes allemands du groupe ZERO.
Il décline sa technique des clous en variant l’intensité et la profondeur des reliefs, en les disposant selon un schéma géométrique rigoureux ou en les localisant sur une seule partie de l’oeuvre ; il utilise par ailleurs d’autres matières, telles que l’aluminium.
Ces nouvelles oeuvres sont exposées dans des expositions de grande ampleur à travers le monde : Castellani participe à la Biennale de Venise en 1964 et 1966, prend part à une exposition collective au MoMa en 1965 et est invité à la Documenta 4 de Kassel en 1968. Il reste un protagoniste majeur de l’art italien d’après-guerre. De ce fait, il a fait partie de l’exposition « Identité italienne » au Centre Georges Pompidou en 1981, ou de « The Italian Metamorphosis » au Guggenheim de New York en 1994. La fondation Prada de Milan en 2001, a organisé, avec sa collaboration, une considérable rétrospective.
L’artiste meurt en 2017. Son oeuvre est également présente dans d’importantes collections publiques, notamment le MoMA de New York ou la Galerie Nationale d’Art Moderne de Rome.
© ENRICO CASTELLANI, by SIAE 2020
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