biographie
Turin, 1871 – Rome, 1958
Giacomo Balla naît à Turin en 1871. Soutenu par sa famille, il assouvit très tôt son penchant pour l’art, en étudiant d’abord la musique et ensuite la peinture et le dessin. Il s’inscrit à l’Académie Albertine de Turin, et se passionne également pour la photographie, qui sera importante dans sa formation et dans l’élaboration de ses techniques de démontage visuel des sujets. Les peintures de ses premières années adhèrent complètement au Divisionnisme.
En 1895 il se rend à Rome, où il importe la peinture divisionniste, en devenant rapidement un véritable point de repère pour la communauté artistique romaine. Ses études du dynamisme et de la lumière seront très importantes pour l’évolution de l’art italien du XX siècle.
Entre 1900 et 1901, il est installé à Paris; en 1903, il rentre à Rome, où il rencontre Boccioni, Severini et Sironi. Son activité au cours des 10 années suivantes est intense. Il poursuit sa recherche divisionniste en réalisant des portraits et des tableaux d’inspiration “socialiste”, comme les deux oeuvres de 1902 mendicante et Il fallimento. En 1903, il commence à exposer à la Biennale de Venise.
Sa recherche artistique change complètement en 1909, année où il s’unit à Marinetti, et figure ainsi parmi les signataires du Manifeste Futuriste. Dès lors, Balla se plonge complètement dans le Futurisme. Les tableaux Lampada ad Arco datant de 1909-1911 et le célèbre Dinamismo di un cane al guinzaglio de 1912 sont considérés comme les oeuvres charnières entre sa période divisionniste et futuriste. Il expérimente aussi d’intéressantes collaborations artistiques, en réalisant des scénographies pour Les Feux d’Artifice de Stravinski, des meubles, des objets d’art et des costumes, et en publiant en 1918 le « Manifesto del Colore », importante théorie de l’application de la couleur dans la peinture moderne.
Ses idées futuristes s’accordent très bien avec l’exaltation fasciste du progrès. Au cours des années 1930, Balla devient l’artiste le plus aimé du régime. Il réalise en 1933 Marcia su Roma, expose frénétiquement et rencontre un très grand succès, mais son destin suit de très près celui du régime et sa chute. Il est rapidement mis de côté par le monde de la culture jusqu’à la seconde moitié des années 1950, moment ou ses oeuvres commencent à être revalorisées.
Balla s’éteint à Rome en 1958.
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expositions