Nice, 1928 – New York, 2005

Pierre Fernandez Arman était un peintre et sculpteur français connu pour avoir développé – au sens le plus noble du terme – le concept artistique des Accumulations.

Depuis 1953, il conçoit et crée des objets en série (montres, poupées, voitures, instruments, appareils photo, instruments de musique, etc.) empilés dans des boîtes ou des vitrines en plexiglas, s’imposant ainsi comme l’un des artistes les plus acclamés du Nouveau Réalisme.

Toujours intéressé par les objets et par le rapport que la société moderne entretient avec eux, entre sacralisation et consommation, Arman s’est révélé être un collectionneur passionné d’objets du quotidien (montres, armes, stylos, etc.) et d’œuvres d’art, notamment d’art traditionnel africain, dont il était un grand connaisseur et un spécialiste apprécié.

Après le lycée, il s’inscrit à l’école des Arts décoratifs de Nice (actuelle Villa Arson) puis à l’école du Louvre. En 1947, il rencontre Yves Klein et Claude Pascal à l’école de judo qu’il fréquente à Nice.

En 1955, la Galerie du Haut-Pavé organise sa première exposition personnelle à Paris, et c’est au cours de ces années qu’il réalise ses premiers Cachets (traces d’objets encrés ou peints).

Fin 1957, l’artiste, qui avait l’habitude de signer ses œuvres de son propre nom, en hommage à Van Gogh, abandonne le « d » d’Armand, officialisant sa signature en 1958, lors d’une exposition à l’Iris Clert .

En 1960, il utilise pour la première fois le plexiglas et expose Le Plein à la galerie d’Iris Clert (une accumulation de déchets sélectionnés). Cette exposition contrastait avec celle organisée deux ans plus tôt dans la même galerie par son ami Yves Klein.

La même année, sous la direction du critique d’art Pierre Restany, Arman devient, avec Yves Klein, l’un des membres fondateurs du groupe des Nouveaux Réalismes aux côtés de François Dufrêne, Raymond Hains, Martial Raysse, Daniel Spoerri, Jean Tinguely et Jacques Villeglé, auxquels se joindront plus tard César, Mimmo Rotella, Niki de Saint Phalle, Gérard Deschamps et, en 1963, Christo.

À partir de 1961, Arman développe sa carrière à New York, où il vit et travaille jusqu’en 1967, alternant entre la ville américaine et Nice, jusqu’à sa mort.

Les œuvres d’Arman sont désormais présentes dans tous les musées internationaux. Les plus importantes expositions qui lui ont été consacrées sont la rétrospective au Centre Pompidou à Paris en 2010 et l’exposition au Musée Tinguely à Bâle en 2011.

© ARMAND ARMAN FERNANDEZ, by SIAE 2023