biographie
Rome, 1935 – Rome, 1988
Giuseppe Angeli, alias Franco, est né le 14 Mai 1935 à Rome, dans le quartier San Lorenzo, au sein d’une famille issue d’une longue tradition socialiste.
Après la mort de son père, Angeli est contraint, bien que très jeune, de travailler, dans un premier temps au sein d’une blanchisserie puis dans un magasin de tapisserie, où il apprend à utiliser les tissus, qui vont apparaître après comme des éléments majeurs de son oeuvre. Il travaille aussi comme mécanicien, cet apprentissage et le contact des instruments se retrouvera dans ses créations.
Angeli commence son entreprise artistique autodidacte dans les années 1955-1957. Grace à ses liens avec le sculpteur Edgardo Mannucci il a l’opportunité de se familiariser avec les tableaux d’Alberto Burri, qui seront pour lui une importante inspiration.
Influencé par l’art informel et l’art abstrait, il réalise initialement des oeuvres aux tonalités sombres et thèmes monochrome, qu’il recouvre de vieux bas noirs et déchirés, pour symboliser la pauvreté et la douleur.
Les images du bombardement de San Lorenzo, duquel il est témoin pendant son enfance, apparaissent dès ses premières oeuvres: « La matière est pour moi un fragment de cette séparation qui a accablé l’Europe, mes premières oeuvres sont semblable à une blessure ».
Angeli s’inscrit au parti communiste, grâce auquel il rencontre en 1955 Tano Festa et Mario Schifano. Les trois seront connus comme les « Maitres de la douleur » de l’Ecole de la Piazza del Popolo.
Pendant les années 1960, l’attention croissante vers les images de masse pousse l’artiste à concevoir un nouveau langage artistique pour retranscrire cette réalité. Il utilise des images et des symboles, tirées de son propre environnement urbain, synthétisant le caractère rhétorique et de célébration de la Rome antique et contemporaine. Il donne des nouvelles significations aux symboles ancestraux et aux emblèmes idéologiques, tels que la faucille et le marteau, où encore les svastikas.
Intéressé par la dialectique des stratégies du pouvoir, Angeli déplace finalement son attention vers le symbole du capitalisme Américain ; le demi-dollar, qui a été décrit comme « le symbole d’un symbole » par le critique d’art Giovanna Battistini. A partir des années 1980 Angeli est alors attiré par la figuration et les formes stylisées. Il commence à illustrer des symboles d’enfance, des obélisques, des places abandonnées et des capitales, avec la majorité des images qui tournent autour de thème de la guerre.
Franco Angeli meurt du SIDA en 1988 à Rome.
© ANGELI FRANCO, by SIAE 2023
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